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Bienvenue sur le Blog du CODE - Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques de la Diaspora Camerounaise
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17 mars 2008

MANIFESTATION DES CAMEROUNAIS DE LA DIASPORA DE BELGIQUE DEVANT L’AMBASSADE DE FRANCE EN BELGIQUE

S1031569

Le mercredi 12 mars, la diaspora camerounaise de Belgique s’est réunie devant l’Ambassade de France en Belgique, pour manifester contre le soutien de la France aux dictatures comme celle de Paul Biya. Une cinquantaine de Camerounais se sont ainsi donné rendez vous à partir de 13H30 Place Surlet de Chokier, en plein quartier administratif fédéral. La marche, encadrée par la police sur demande du CODE, démarre vers 14H15 avec un chant de ralliement en pidgin, langage populaire camerounais.


 

« Mbéré di soffa, Mbéré di soffa, but Biya di tchop moni » (« Les soldats souffrent, les soldats souffrent, mais Biya mange l’argent »). Le même refrain est chanté pour les enfants, les travailleurs, les femmes, les écoliers, le peuple.

 

Quelque 300 mètres plus loin, le groupe s’arrête devant l’Ambassade de France. Les drapeaux déployés, les slogans expressifs : « France, Stop ! au soutien des dictatures », « Soutien aux dictatures = immigration forcée », lit-on.


 

Sur un panneau sont montées des photos de victimes, et au centre une photo de Paul Biya serrant la main à Nicolas Sarkozy dans la cour de l’Elysée. Le commentaire est clair :

 

« Cameroun : les crimes de la Françafrique par Biya et Sarkozy ».

 

D’autres pancartes, déjà utilisées lors des manifestations des samedi 01er mars devant l’Ambassade de France et mardi 04 mars devant l’Ambassade du Cameroun, sont exhibées. On y lit, pêle-mêle, « Biya must go », « Non ! a la dictature de Paul Biya », « Stop killings », « Libérez les jeunes emprisonnés ».


 

Après l’allocution d’ouverture de la manifestation par Moïse Essoh, secrétaire exécutif du CODE, Les orateurs se succèdent au mégaphone. Tous, ils dénoncent les massacres des populations par le régime, se rient des bilans officiels successifs qui s’efforcent de nier l’ampleur des tueries, affirment leur détermination à soutenir le peuple camerounais en lutte à l’intérieur jusqu’à la victoire finale qui doit commencer par le départ de Paul Biya du pouvoir et la réalisation d’élections véritablement libres et démocratiques.


 

 

 

Comme convenu, vers 15H00, une délégation de trois personnes, emmenées par le secrétaire exécutif du CODE, est reçue à l’Ambassade de France par le deuxième conseiller, chargé des affaires étrangères. Lors d’un entretien courtois, celui-ci note les éléments d’information de la véritable situation au Cameroun, les exigences de la diaspora vis-à-vis de la France et de son président, M. Sarkozy, ainsi que les griefs que le peuple camerounais a contre ce pays qui soutient sans état d’âmes les régimes les plus liberticides. Les problèmes abordés furent notamment la paupérisation du Cameroun en 26 ans de dictature Biyaïste, qui ont descendu l’économie officielle du pays au statut de PPTE alors que de l’aveu même d’experts français, le Cameroun n’a jamais compté autant de milliardaires, tous proches ou fondus au sein même du régime RDPC-Biya, le problème du manque de démocratie et de l’impossibilité de la moindre élection démocratique au Cameroun, les atteintes graves au droits humains, l’autocratie de Paul Biya qui veut s’installer au pouvoir contre l’avis de la majorité du peuple, y compris dans ses propres rangs.


 

 

 

La lettre en annexe fut alors déposée au conseiller pour transmission à l’intéressé, par les voies autorisées.

 

Lors de l’entretien, la délégation apprit que pour être reçue, il avait fallu demander l’avis de Paris, qui dont avait donné son accord. Nul doute que dans le même temps, le régime RDPC avait été mis au courant de cette démarche du CODE. Le fait que le conseiller d’ambassade sera obligé de rédiger un rapport sur cette entrevue et sur les propos des membres de la délégation, justifie certainement la sortie comme par hasard, le même jour, du député Etoundi sur les ondes de RFI.


 

 

 

De retour auprès des manifestants, au sein desquels d’autres étaient venus se joindre, la délégation fit un bref compte rendu de l’entretien, qui avait duré 25 minutes environ, et après l’hymne national et quelques chants de combat, la manifestation s’est dispersée dans le calme à 16H00.

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